Soutenir la jeune recherche indépendante
En 2018, Noria a créé des bourses de terrain afin de soutenir les travaux des jeunes chercheur·es et garantir leur indépendance. Elles sont destinées aux doctorant·es non financé·es de toute nationalité. Plus qu’une simple aide à la mobilité internationale, nos bourses permettent de soutenir les chercheur·es, de l’enquête de terrain jusqu’à la diffusion de leur travail en plusieurs langues. À l’issue de cet accompagnement, les lauréats peuvent intégrer notre équipe et s’engager dans la transmission de ce savoir-faire, en présentant leur travail dans nos tables-rondes ou en le publiant avec notre équipe éditoriale.
Appel à candidatures 2024-2025
L’appel à candidature pour les bourses 2024-2025 est ouvert !
Bourses précédentes
2024 Bourses Noria
Tristan Hillion , « Au nom de l’Imam al-Ṣadr, Leaders, militants et miliciens du mouvement Amal durant les guerres du Liban (1975-1990) »
Lina Thomas , « Étude du conflit entre le mouvement féministe de Mexico et l’État dans l’espace public : Patrimoine alternatif féministe et luttes urbaines »
Cai Chen , « L’intimité au-delà des frontières : Une ethnographie des dynamiques ethnoraciales parmi les couples sino-congolais dans le Congo postcolonial (RDC) »
Dhouha Djerbi , « Les contours de la contestation : Mécanismes de genre du mécontentement rural dans la Tunisie post-soulèvement »
2023 Bourses Noria
Rakiétou Mamadou Ouattara , « Un groupe professionnel face au développement urbain africain : formation, positionnement et stratégie des architectes nigériens, burkinabés et maliens dans leur pays »
Claudia Howald , « Pratiques mémorielles et post-mémorielles de la jeunesse urbaine afro-colombienne dans le Pacifique colombien »
Samir Abdelli , « Croire, savoir, dire. Une histoire intellectuelle de l’islam au prisme de l’engagement d’Eva de Vitray-Meyerovitch (1909-1999) »
Jennifer Howe , “Femmes cadres des Khmers rouges, 1975-1979 : Comprendre la participation des femmes à la violence collective“
Elena Perino , « La mémoire de la selva: extractivisme, violence et conscience historique chez les Shuar de l’Amazonie Equatorienne. »
2022 Bourses Noria
Shreya Parikh, « Racialisation et sa contestation en Tunisie »
Necati Mert, « Les dispositifs participatifs et la légitimation du pouvoir dans la politique contemporaine de la Turquie »
Maurane Hillion, « Passe-muraille: Transformation, régulation et comportements autour de l’objet-mur de la frontière du Meghalaya (Inde) »
Nina Bries Silva, « Territory as a victim: Rethinking transitional justice through a Columbian indigenous experience »
Barbara Gigi, dans le cadre de la Bourse La Fabriq ue des Chercheur-ses .
2021 Bourses Noria
Riddhi Gyan Pandey, « Telling Carceral Lives: Ethnographic Research on Prison Narratives in India »
Allah-Kauis Neneck, « Etat, radicalisation et gouvernance sécuritaire aux abords du lac Tchad »
Sofia Stimmatini, « Chercher un mort ou un vivant : une ethnographie des disparitions par migration au Maroc »
Gehad Elgendy, « Les « altérations » génitales féminines médicalisées en Egypte. Sexualité, médecine et gouvernance des corps »
2020 Bourses Noria
Sixtine Deroure, « La fabrique du martyr et la reformulation du nationalisme égyptien »
Ece Nirun, « Leader, caméra, nation : modalités de la communication audiovisuelle et mise en scène de l’Histoire dans la Turquie de l’AKP »
Lora Labarere, « Vivre la descendance : de la reconstruction de la filiation à la reconfiguration identitaire et mémorielle. Le cas des descendants de Français de troisième et quatrième génération en Argentine et en Uruguay »
Tom Fournaux, « Le kôk-bôrù au Kirghizistan, entre jeu patrimonial et sport globalisé »
2019 Bourses Noria
Louis Wilsot, « Haiti. Zones franches : entre industrialisation, travail et construction de sens »
Léo Maillet , « De Xi’an à Tachkent : Diasporas et imaginaires du territoire sur un faisceau de routes chinoises en Asie centrale »
Nouran Gad , « Constitution d’un espace « arabe » du politique à Istanbul : trajectoires migratoires, mobilisations politiques et sociabilités associatives »
Clémence Vendryes , « Une géographie de la Palestine par ses cimetières »
PORTRAITS
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« Le financement de la bourse Noria en 2019 m’a permis d’être en Turquie, sur mon terrain, pendant 2 mois (de mars à mai). C’est le premier terrain de plus d’un mois que j’ai effectué pendant ma thèse. Étant donné que je travaille sur la construction d’un espace politique au sein des migrations arabes à Istanbul, il est nécessaire pour cette ethnographie de vivre auprès des acteurs que j’étudie. De plus, c’était au moment des élections municipales qui étaient très animées par les débats sur les migrations syriennes. C’est un des premiers moments qui m’a permis d’intégrer à mes questionnements de recherche le point de vue de l’opinion publique turque, ainsi que l’évolution de la politique interne à l’égard de ce sujet. J’ai également pu prendre des cours de turc pour la première fois, qui sont nécessaires à la vie sur mon terrain. »Nouran Gad
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« Le financement de la bourse Noria en 2019 m’a permis d’être en Turquie, sur mon terrain, pendant 2 mois (de mars à mai). C’est le premier terrain de plus d’un mois que j’ai effectué pendant ma thèse. Étant donné que je travaille sur la construction d’un espace politique au sein des migrations arabes à Istanbul, il est nécessaire pour cette ethnographie de vivre auprès des acteurs que j’étudie. De plus, c’était au moment des élections municipales qui étaient très animées par les débats sur les migrations syriennes. C’est un des premiers moments qui m’a permis d’intégrer à mes questionnements de recherche le point de vue de l’opinion publique turque, ainsi que l’évolution de la politique interne à l’égard de ce sujet. J’ai également pu prendre des cours de turc pour la première fois, qui sont nécessaires à la vie sur mon terrain. »Nouran Gad
« Le financement de la bourse Noria en 2019 m’a permis d’être en Turquie, sur mon terrain, pendant 2 mois (de mars à mai). C’est le premier terrain de plus d’un mois que j’ai effectué pendant ma thèse. Étant donné que je travaille sur la construction d’un espace politique au sein des migrations arabes à Istanbul, il est nécessaire pour cette ethnographie de vivre auprès des acteurs que j’étudie. De plus, c’était au moment des élections municipales qui étaient très animées par les débats sur les migrations syriennes. C’est un des premiers moments qui m’a permis d’intégrer à mes questionnements de recherche le point de vue de l’opinion publique turque, ainsi que l’évolution de la politique interne à l’égard de ce sujet. J’ai également pu prendre des cours de turc pour la première fois, qui sont nécessaires à la vie sur mon terrain. »Nouran Gad
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« Je fais ma thèse sur les conditions de vie au travail dans les zones franches en Haïti. La bourse de recherche de Noria m’a permis de démarrer mes recherches de terrains et m’a aidé dans la prise en charge des frais de voyages nécessaires pour aller sur le terrain en Haïti. J’ai réalisé une trentaine d’entretiens, d’abord dans le cadre de l’enquête, qui ont duré en moyenne une heure chacun : trois avec des superviseurs généraux, deux superviseurs de ligne, une secrétaire au sein de l’administration d’une entreprise à Caracol, et 24 entretiens avec des ouvriers du parc de Caracol de Ouanaminthe dans le département du nord-est d’Haïti. Ils sont âgés entre 20 ans à 48 ans. J’ai rencontré des jeunes qui ont arrêté l’école pour aller travailler, des mères et des pères de famille qui travaillent dans ces zones franches. Ce premier contact avec le terrain m’a permis également de trouver un ensemble de données, sur place, pour mieux comprendre les zones franches et aussi de discuter avec d’autres chercheurs dans ce domaine en Haïti. »Wilsot Louis
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« Je fais ma thèse sur les conditions de vie au travail dans les zones franches en Haïti. La bourse de recherche de Noria m’a permis de démarrer mes recherches de terrains et m’a aidé dans la prise en charge des frais de voyages nécessaires pour aller sur le terrain en Haïti. J’ai réalisé une trentaine d’entretiens, d’abord dans le cadre de l’enquête, qui ont duré en moyenne une heure chacun : trois avec des superviseurs généraux, deux superviseurs de ligne, une secrétaire au sein de l’administration d’une entreprise à Caracol, et 24 entretiens avec des ouvriers du parc de Caracol de Ouanaminthe dans le département du nord-est d’Haïti. Ils sont âgés entre 20 ans à 48 ans. J’ai rencontré des jeunes qui ont arrêté l’école pour aller travailler, des mères et des pères de famille qui travaillent dans ces zones franches. Ce premier contact avec le terrain m’a permis également de trouver un ensemble de données, sur place, pour mieux comprendre les zones franches et aussi de discuter avec d’autres chercheurs dans ce domaine en Haïti. »Wilsot Louis
« Je fais ma thèse sur les conditions de vie au travail dans les zones franches en Haïti. La bourse de recherche de Noria m’a permis de démarrer mes recherches de terrains et m’a aidé dans la prise en charge des frais de voyages nécessaires pour aller sur le terrain en Haïti. J’ai réalisé une trentaine d’entretiens, d’abord dans le cadre de l’enquête, qui ont duré en moyenne une heure chacun : trois avec des superviseurs généraux, deux superviseurs de ligne, une secrétaire au sein de l’administration d’une entreprise à Caracol, et 24 entretiens avec des ouvriers du parc de Caracol de Ouanaminthe dans le département du nord-est d’Haïti. Ils sont âgés entre 20 ans à 48 ans. J’ai rencontré des jeunes qui ont arrêté l’école pour aller travailler, des mères et des pères de famille qui travaillent dans ces zones franches. Ce premier contact avec le terrain m’a permis également de trouver un ensemble de données, sur place, pour mieux comprendre les zones franches et aussi de discuter avec d’autres chercheurs dans ce domaine en Haïti. »Wilsot Louis
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« Grâce à la bourse Noria, j’ai pu financer un terrain de trois mois en Israël-Palestine au printemps 2019. Partir dès ma première année de thèse a été précieux pour explorer les différents sites que j’avais choisis en amont d’un point de vue théorique. Mon sujet de géographie funéraire suit des méthodes qualitatives : j’ai rencontré différent·es acteur·rices et habitant·es, avec qui j’ai fait des entretiens semi-directifs à Jérusalem, Bethléem et Ramallah. »Clémence Vendryes
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« Grâce à la bourse Noria, j’ai pu financer un terrain de trois mois en Israël-Palestine au printemps 2019. Partir dès ma première année de thèse a été précieux pour explorer les différents sites que j’avais choisis en amont d’un point de vue théorique. Mon sujet de géographie funéraire suit des méthodes qualitatives : j’ai rencontré différent·es acteur·rices et habitant·es, avec qui j’ai fait des entretiens semi-directifs à Jérusalem, Bethléem et Ramallah. »Clémence Vendryes
« Grâce à la bourse Noria, j’ai pu financer un terrain de trois mois en Israël-Palestine au printemps 2019. Partir dès ma première année de thèse a été précieux pour explorer les différents sites que j’avais choisis en amont d’un point de vue théorique. Mon sujet de géographie funéraire suit des méthodes qualitatives : j’ai rencontré différent·es acteur·rices et habitant·es, avec qui j’ai fait des entretiens semi-directifs à Jérusalem, Bethléem et Ramallah. »Clémence Vendryes
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« On peut se balader dans les rues de Buenos Aires ou de Montevideo sans le remarquer. On peut grandir et vivre avec un patronyme difficile à prononcer sans se poser de questions. Pourtant, pour qui sait regarder, impossible de ne pas voir les traces de l’immigration basco-béarnaise en Argentine et en Uruguay. Les noms de familles, des rues ou des boutiques sont truffées de références à cette histoire peu connue de l’émigration du sud-ouest de la France vers le Rio de la Plata. Mon travail de terrain vise à comprendre et interpréter les traces de l’émigration française en Argentine et Uruguay à partir des représentations, des discours et des pratiques des descendants, près de 150 ans après le plus gros de la vague migratoire. Je travaille donc avec ces personnes qui dédient une partie de leur vie à la reconstitution de leur histoire familiale afin de mieux comprendre leur existence au présent. Face à un constat amer de rupture de transmission typique des situations post-migratoires, ils et elles retracent avec persévérance leur généalogie dans les archives, font de multiples voyages sur les pas de leurs ancêtres et se réunissent dans des collectifs dans le but de retrouver un récit complet et cohérent du passé familial sur le continent américain. Dans ce contexte, l’histoire familiale est travaillée comme un héritage qu’il faut pouvoir inventorier, comprendre et valoriser pour en faire un véritable patrimoine réel ou symbolique. A cheval entre deux continents et inscrit dans une histoire migratoire internationale, mon travail de thèse cherche à rendre compte des logiques à la fois individuelles, collectives et internationales qui pétrissent ces pratiques bien particulières de la mémoire migratoire en Argentine comme en Uruguay. »Lora Labarere
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« On peut se balader dans les rues de Buenos Aires ou de Montevideo sans le remarquer. On peut grandir et vivre avec un patronyme difficile à prononcer sans se poser de questions. Pourtant, pour qui sait regarder, impossible de ne pas voir les traces de l’immigration basco-béarnaise en Argentine et en Uruguay. Les noms de familles, des rues ou des boutiques sont truffées de références à cette histoire peu connue de l’émigration du sud-ouest de la France vers le Rio de la Plata. Mon travail de terrain vise à comprendre et interpréter les traces de l’émigration française en Argentine et Uruguay à partir des représentations, des discours et des pratiques des descendants, près de 150 ans après le plus gros de la vague migratoire. Je travaille donc avec ces personnes qui dédient une partie de leur vie à la reconstitution de leur histoire familiale afin de mieux comprendre leur existence au présent. Face à un constat amer de rupture de transmission typique des situations post-migratoires, ils et elles retracent avec persévérance leur généalogie dans les archives, font de multiples voyages sur les pas de leurs ancêtres et se réunissent dans des collectifs dans le but de retrouver un récit complet et cohérent du passé familial sur le continent américain. Dans ce contexte, l’histoire familiale est travaillée comme un héritage qu’il faut pouvoir inventorier, comprendre et valoriser pour en faire un véritable patrimoine réel ou symbolique. A cheval entre deux continents et inscrit dans une histoire migratoire internationale, mon travail de thèse cherche à rendre compte des logiques à la fois individuelles, collectives et internationales qui pétrissent ces pratiques bien particulières de la mémoire migratoire en Argentine comme en Uruguay. »Lora Labarere
« On peut se balader dans les rues de Buenos Aires ou de Montevideo sans le remarquer. On peut grandir et vivre avec un patronyme difficile à prononcer sans se poser de questions. Pourtant, pour qui sait regarder, impossible de ne pas voir les traces de l’immigration basco-béarnaise en Argentine et en Uruguay. Les noms de familles, des rues ou des boutiques sont truffées de références à cette histoire peu connue de l’émigration du sud-ouest de la France vers le Rio de la Plata. Mon travail de terrain vise à comprendre et interpréter les traces de l’émigration française en Argentine et Uruguay à partir des représentations, des discours et des pratiques des descendants, près de 150 ans après le plus gros de la vague migratoire. Je travaille donc avec ces personnes qui dédient une partie de leur vie à la reconstitution de leur histoire familiale afin de mieux comprendre leur existence au présent. Face à un constat amer de rupture de transmission typique des situations post-migratoires, ils et elles retracent avec persévérance leur généalogie dans les archives, font de multiples voyages sur les pas de leurs ancêtres et se réunissent dans des collectifs dans le but de retrouver un récit complet et cohérent du passé familial sur le continent américain. Dans ce contexte, l’histoire familiale est travaillée comme un héritage qu’il faut pouvoir inventorier, comprendre et valoriser pour en faire un véritable patrimoine réel ou symbolique. A cheval entre deux continents et inscrit dans une histoire migratoire internationale, mon travail de thèse cherche à rendre compte des logiques à la fois individuelles, collectives et internationales qui pétrissent ces pratiques bien particulières de la mémoire migratoire en Argentine comme en Uruguay. »Lora Labarere
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« En Asie centrale, du Kirghizistan au Kazakhstan, du Tadjikistan à l’Afghanistan, un des jeux traditionnels les plus populaires – le kôk-bôrù – se joue à cheval. Les règles du jeu diffèrent d’une région à l’autre, mais le principe consiste toujours à se disputer une carcasse de chèvre ou de veau, après l’avoir préalablement décapitée et amputée de ses pattes. Le jeu peut se jouer entre une poignée de cavaliers, jusqu’à plusieurs dizaines (voire une centaine). C’est un jeu équestre particulièrement violent, et c’est l’une des raisons pour lesquelles le kôk-bôrù a longtemps été déconsidéré pendant l’époque soviétique. Ce n’est qu’en 1991, avec l’effondrement de l’URSS, que la pratique a connu une renaissance. Dans le cadre de mon doctorat en anthropologie sociale, j’ai engagé un travail centré sur les mutations contemporaines de ce jeu équestre traditionnel centre-asiatique, et sur les conditions et les enjeux de son inscription à l’échelle globale. Grâce à la bourse Noria, je vais pouvoir poursuivre le travail d’observation participante notamment dans les différents villages de la vallée de Chon Kemin au Kirghizistan, où des relations auprès de cavaliers amateurs ont déjà été tissées. L’intérêt est dès lors de privilégier l’expérience de la quotidienneté et l’observation répétée des pratiques et relations. L’absence de règles standardisées et de terrain délimité à la périphérie des villages ou dans les alpages permettra un meilleur contact avec les cavaliers. A l’échelle internationale, les activités concernant le sport équestre se regroupent sous la tutelle de la Fédération Internationale de kôk-bôrù, située à Bichkek, la capitale du Kirghizistan. Une immersion au sein de cette institution permettra d’observer les comportements et les gestes, de recueillir les discours, d’analyser les interactions entre les acteurs sociaux (propriétaires de chevaux, entraîneurs, cavaliers, spectateurs, organisateurs d’événements sportifs). » Tom Fournaux
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« En Asie centrale, du Kirghizistan au Kazakhstan, du Tadjikistan à l’Afghanistan, un des jeux traditionnels les plus populaires – le kôk-bôrù – se joue à cheval. Les règles du jeu diffèrent d’une région à l’autre, mais le principe consiste toujours à se disputer une carcasse de chèvre ou de veau, après l’avoir préalablement décapitée et amputée de ses pattes. Le jeu peut se jouer entre une poignée de cavaliers, jusqu’à plusieurs dizaines (voire une centaine). C’est un jeu équestre particulièrement violent, et c’est l’une des raisons pour lesquelles le kôk-bôrù a longtemps été déconsidéré pendant l’époque soviétique. Ce n’est qu’en 1991, avec l’effondrement de l’URSS, que la pratique a connu une renaissance. Dans le cadre de mon doctorat en anthropologie sociale, j’ai engagé un travail centré sur les mutations contemporaines de ce jeu équestre traditionnel centre-asiatique, et sur les conditions et les enjeux de son inscription à l’échelle globale. Grâce à la bourse Noria, je vais pouvoir poursuivre le travail d’observation participante notamment dans les différents villages de la vallée de Chon Kemin au Kirghizistan, où des relations auprès de cavaliers amateurs ont déjà été tissées. L’intérêt est dès lors de privilégier l’expérience de la quotidienneté et l’observation répétée des pratiques et relations. L’absence de règles standardisées et de terrain délimité à la périphérie des villages ou dans les alpages permettra un meilleur contact avec les cavaliers. A l’échelle internationale, les activités concernant le sport équestre se regroupent sous la tutelle de la Fédération Internationale de kôk-bôrù, située à Bichkek, la capitale du Kirghizistan. Une immersion au sein de cette institution permettra d’observer les comportements et les gestes, de recueillir les discours, d’analyser les interactions entre les acteurs sociaux (propriétaires de chevaux, entraîneurs, cavaliers, spectateurs, organisateurs d’événements sportifs). » Tom Fournaux
« En Asie centrale, du Kirghizistan au Kazakhstan, du Tadjikistan à l’Afghanistan, un des jeux traditionnels les plus populaires – le kôk-bôrù – se joue à cheval. Les règles du jeu diffèrent d’une région à l’autre, mais le principe consiste toujours à se disputer une carcasse de chèvre ou de veau, après l’avoir préalablement décapitée et amputée de ses pattes. Le jeu peut se jouer entre une poignée de cavaliers, jusqu’à plusieurs dizaines (voire une centaine). C’est un jeu équestre particulièrement violent, et c’est l’une des raisons pour lesquelles le kôk-bôrù a longtemps été déconsidéré pendant l’époque soviétique. Ce n’est qu’en 1991, avec l’effondrement de l’URSS, que la pratique a connu une renaissance. Dans le cadre de mon doctorat en anthropologie sociale, j’ai engagé un travail centré sur les mutations contemporaines de ce jeu équestre traditionnel centre-asiatique, et sur les conditions et les enjeux de son inscription à l’échelle globale. Grâce à la bourse Noria, je vais pouvoir poursuivre le travail d’observation participante notamment dans les différents villages de la vallée de Chon Kemin au Kirghizistan, où des relations auprès de cavaliers amateurs ont déjà été tissées. L’intérêt est dès lors de privilégier l’expérience de la quotidienneté et l’observation répétée des pratiques et relations. L’absence de règles standardisées et de terrain délimité à la périphérie des villages ou dans les alpages permettra un meilleur contact avec les cavaliers. A l’échelle internationale, les activités concernant le sport équestre se regroupent sous la tutelle de la Fédération Internationale de kôk-bôrù, située à Bichkek, la capitale du Kirghizistan. Une immersion au sein de cette institution permettra d’observer les comportements et les gestes, de recueillir les discours, d’analyser les interactions entre les acteurs sociaux (propriétaires de chevaux, entraîneurs, cavaliers, spectateurs, organisateurs d’événements sportifs). » Tom Fournaux
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« Je m’appelle Ece Nirun et je suis doctorante en deuxième année de thèse, mes recherches portent sur la communication visuelle dans la Turquie contemporaine, plus particulièrement sur les vidéos commandées par le gouvernement turc et par différentes instances étatiques. En m’interrogeant sur le rôle de l’image et l’usage de la vidéo dans la fabrique du consentement, je mène un travail d’ethnographie du numérique combiné à une enquête de terrain, principalement au travers d’entretiens avec des acteurs participant, directement ou indirectement, au processus de production et de diffusion de ces vidéos. En tant que doctorante non-contractuelle, il n’est déjà pas aisé de se consacrer pleinement à mes recherches, et la crise sanitaire a rendu mon enquête particulièrement difficile à réaliser, cela notamment pour des raisons financières. C’est lors du premier confinement à Paris que j’ai appris que j’avais été sélectionnée comme lauréate pour la bourse de recherche de Noria. Cette aide m’a permis de reprendre mon travail d’enquête de terrain et de participer à des activités scientifiques organisées en Turquie. Ainsi, je suis partie pour Istanbul lors du deuxième confinement en France et j’ai pu y réaliser des entretiens semi-directifs « en présentiel », chose difficile à imaginer aujourd’hui, cela juste avant la mise en place d’un confinement par les autorités turques. Pendant mon séjour de deux mois, j’ai pu observer et participer à des cérémonies de commémoration officielles figurant dans mon calendrier prévisionnel. J’ai été par ailleurs invitée à une journée d’études comme intervenante, une occasion qui m’a permis de rencontrer de nombreux chercheur.se.s travaillant sur la même aire culturelle, et basé.e.s dans différents pays. La bourse de terrain de Noria a donc été pour moi à la fois un moyen de poursuivre mes recherches sur le terrain tout en m’offrant finalement une meilleure intégration au sein d’une communauté de recherche multidisciplinaire et internationale. » Ece Nirun
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« Je m’appelle Ece Nirun et je suis doctorante en deuxième année de thèse, mes recherches portent sur la communication visuelle dans la Turquie contemporaine, plus particulièrement sur les vidéos commandées par le gouvernement turc et par différentes instances étatiques. En m’interrogeant sur le rôle de l’image et l’usage de la vidéo dans la fabrique du consentement, je mène un travail d’ethnographie du numérique combiné à une enquête de terrain, principalement au travers d’entretiens avec des acteurs participant, directement ou indirectement, au processus de production et de diffusion de ces vidéos. En tant que doctorante non-contractuelle, il n’est déjà pas aisé de se consacrer pleinement à mes recherches, et la crise sanitaire a rendu mon enquête particulièrement difficile à réaliser, cela notamment pour des raisons financières. C’est lors du premier confinement à Paris que j’ai appris que j’avais été sélectionnée comme lauréate pour la bourse de recherche de Noria. Cette aide m’a permis de reprendre mon travail d’enquête de terrain et de participer à des activités scientifiques organisées en Turquie. Ainsi, je suis partie pour Istanbul lors du deuxième confinement en France et j’ai pu y réaliser des entretiens semi-directifs « en présentiel », chose difficile à imaginer aujourd’hui, cela juste avant la mise en place d’un confinement par les autorités turques. Pendant mon séjour de deux mois, j’ai pu observer et participer à des cérémonies de commémoration officielles figurant dans mon calendrier prévisionnel. J’ai été par ailleurs invitée à une journée d’études comme intervenante, une occasion qui m’a permis de rencontrer de nombreux chercheur.se.s travaillant sur la même aire culturelle, et basé.e.s dans différents pays. La bourse de terrain de Noria a donc été pour moi à la fois un moyen de poursuivre mes recherches sur le terrain tout en m’offrant finalement une meilleure intégration au sein d’une communauté de recherche multidisciplinaire et internationale. » Ece Nirun
« Je m’appelle Ece Nirun et je suis doctorante en deuxième année de thèse, mes recherches portent sur la communication visuelle dans la Turquie contemporaine, plus particulièrement sur les vidéos commandées par le gouvernement turc et par différentes instances étatiques. En m’interrogeant sur le rôle de l’image et l’usage de la vidéo dans la fabrique du consentement, je mène un travail d’ethnographie du numérique combiné à une enquête de terrain, principalement au travers d’entretiens avec des acteurs participant, directement ou indirectement, au processus de production et de diffusion de ces vidéos. En tant que doctorante non-contractuelle, il n’est déjà pas aisé de se consacrer pleinement à mes recherches, et la crise sanitaire a rendu mon enquête particulièrement difficile à réaliser, cela notamment pour des raisons financières. C’est lors du premier confinement à Paris que j’ai appris que j’avais été sélectionnée comme lauréate pour la bourse de recherche de Noria. Cette aide m’a permis de reprendre mon travail d’enquête de terrain et de participer à des activités scientifiques organisées en Turquie. Ainsi, je suis partie pour Istanbul lors du deuxième confinement en France et j’ai pu y réaliser des entretiens semi-directifs « en présentiel », chose difficile à imaginer aujourd’hui, cela juste avant la mise en place d’un confinement par les autorités turques. Pendant mon séjour de deux mois, j’ai pu observer et participer à des cérémonies de commémoration officielles figurant dans mon calendrier prévisionnel. J’ai été par ailleurs invitée à une journée d’études comme intervenante, une occasion qui m’a permis de rencontrer de nombreux chercheur.se.s travaillant sur la même aire culturelle, et basé.e.s dans différents pays. La bourse de terrain de Noria a donc été pour moi à la fois un moyen de poursuivre mes recherches sur le terrain tout en m’offrant finalement une meilleure intégration au sein d’une communauté de recherche multidisciplinaire et internationale. » Ece Nirun
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“« Mon travail porte sur le deuil public et l’institutionnalisation du martyre dans l’Égypte postrévolutionnaire. La bourse de terrain Noria m’a aidé à prolonger de quelques mois mon terrain au Caire, commencé deux ans auparavant. J’ai ainsi pu poursuivre mes observations des nouvelles pratiques qui façonnent le deuil public actuel, et rencontrer différents acteurs qui m’ont éclairée sur l’évolution de la reconnaissance du statut de martyr par l’État – en particulier les aspects légaux – et les différents mécanismes institutionnels qui sont mis en place pour ces derniers, notamment les types de soutiens fournis à leurs familles. Ces mois de terrain m’ont permis de définir plus précisément mon objet de recherche et d’affiner ma problématique. » Sixtine Deroure
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“« Mon travail porte sur le deuil public et l’institutionnalisation du martyre dans l’Égypte postrévolutionnaire. La bourse de terrain Noria m’a aidé à prolonger de quelques mois mon terrain au Caire, commencé deux ans auparavant. J’ai ainsi pu poursuivre mes observations des nouvelles pratiques qui façonnent le deuil public actuel, et rencontrer différents acteurs qui m’ont éclairée sur l’évolution de la reconnaissance du statut de martyr par l’État – en particulier les aspects légaux – et les différents mécanismes institutionnels qui sont mis en place pour ces derniers, notamment les types de soutiens fournis à leurs familles. Ces mois de terrain m’ont permis de définir plus précisément mon objet de recherche et d’affiner ma problématique. » Sixtine Deroure
“« Mon travail porte sur le deuil public et l’institutionnalisation du martyre dans l’Égypte postrévolutionnaire. La bourse de terrain Noria m’a aidé à prolonger de quelques mois mon terrain au Caire, commencé deux ans auparavant. J’ai ainsi pu poursuivre mes observations des nouvelles pratiques qui façonnent le deuil public actuel, et rencontrer différents acteurs qui m’ont éclairée sur l’évolution de la reconnaissance du statut de martyr par l’État – en particulier les aspects légaux – et les différents mécanismes institutionnels qui sont mis en place pour ces derniers, notamment les types de soutiens fournis à leurs familles. Ces mois de terrain m’ont permis de définir plus précisément mon objet de recherche et d’affiner ma problématique. » Sixtine Deroure
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« Je m’appelle Gehad ELGENDY et je suis doctorante en Ethnologie à l’université de Bordeaux. Je travaille sur une thèse intitulée: « Les « altérations » génitales féminines médicalisées en Egypte. Sexualité, médecine et gouvernement des corps », sous la direction de Isabelle GOBATTO. Au cours de mes études universitaires, j’ai bénéficié d’un cursus pluridisciplinaire ainsi qu’une formation sur les enjeux contemporains liés au genre ce qui s’inscrit parfaitement dans la logique de mon projet de recherche. Étant égyptienne, j’ai toujours été intéressée par les questions liées au corps et aux violences faites aux femmes dans la société égyptienne. C’est pourquoi j’ai rédigé mon mémoire de master sur l’analyse de la réception de la campagne de sensibilisation « Taa Marbouta » pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre en Égypte. Cette enquête m’a permis de développer un réseau de contacts au sein d’institutions et associations égyptiennes engagées dans la protection des Droits des Femmes en Égypte. Mon terrain de thèse prend la suite de cette première recherche, cette fois sur la question de l’excision et conjointement des modifications génitales, sur l’élaboration des politiques publiques en relation avec les droits des femmes et leur participation à la « modernité ». Cette thèse s’inscrit dans une pratique d’anthropologie réflexive et critique pour étudier des pratiques de modelage du corps féminin et particulièrement le sexe des femmes, qui, malgré leurs différences apparentes, restent néanmoins comparables. La bourse Noria contribuera au déploiement des questions de recherches de mon projet doctoral, en les ancrant dans une enquête de terrain multi-située (Le Caire et Alexandrie) » Gehad Elgendy
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« Je m’appelle Gehad ELGENDY et je suis doctorante en Ethnologie à l’université de Bordeaux. Je travaille sur une thèse intitulée: « Les « altérations » génitales féminines médicalisées en Egypte. Sexualité, médecine et gouvernement des corps », sous la direction de Isabelle GOBATTO. Au cours de mes études universitaires, j’ai bénéficié d’un cursus pluridisciplinaire ainsi qu’une formation sur les enjeux contemporains liés au genre ce qui s’inscrit parfaitement dans la logique de mon projet de recherche. Étant égyptienne, j’ai toujours été intéressée par les questions liées au corps et aux violences faites aux femmes dans la société égyptienne. C’est pourquoi j’ai rédigé mon mémoire de master sur l’analyse de la réception de la campagne de sensibilisation « Taa Marbouta » pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre en Égypte. Cette enquête m’a permis de développer un réseau de contacts au sein d’institutions et associations égyptiennes engagées dans la protection des Droits des Femmes en Égypte. Mon terrain de thèse prend la suite de cette première recherche, cette fois sur la question de l’excision et conjointement des modifications génitales, sur l’élaboration des politiques publiques en relation avec les droits des femmes et leur participation à la « modernité ». Cette thèse s’inscrit dans une pratique d’anthropologie réflexive et critique pour étudier des pratiques de modelage du corps féminin et particulièrement le sexe des femmes, qui, malgré leurs différences apparentes, restent néanmoins comparables. La bourse Noria contribuera au déploiement des questions de recherches de mon projet doctoral, en les ancrant dans une enquête de terrain multi-située (Le Caire et Alexandrie) » Gehad Elgendy
« Je m’appelle Gehad ELGENDY et je suis doctorante en Ethnologie à l’université de Bordeaux. Je travaille sur une thèse intitulée: « Les « altérations » génitales féminines médicalisées en Egypte. Sexualité, médecine et gouvernement des corps », sous la direction de Isabelle GOBATTO. Au cours de mes études universitaires, j’ai bénéficié d’un cursus pluridisciplinaire ainsi qu’une formation sur les enjeux contemporains liés au genre ce qui s’inscrit parfaitement dans la logique de mon projet de recherche. Étant égyptienne, j’ai toujours été intéressée par les questions liées au corps et aux violences faites aux femmes dans la société égyptienne. C’est pourquoi j’ai rédigé mon mémoire de master sur l’analyse de la réception de la campagne de sensibilisation « Taa Marbouta » pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre en Égypte. Cette enquête m’a permis de développer un réseau de contacts au sein d’institutions et associations égyptiennes engagées dans la protection des Droits des Femmes en Égypte. Mon terrain de thèse prend la suite de cette première recherche, cette fois sur la question de l’excision et conjointement des modifications génitales, sur l’élaboration des politiques publiques en relation avec les droits des femmes et leur participation à la « modernité ». Cette thèse s’inscrit dans une pratique d’anthropologie réflexive et critique pour étudier des pratiques de modelage du corps féminin et particulièrement le sexe des femmes, qui, malgré leurs différences apparentes, restent néanmoins comparables. La bourse Noria contribuera au déploiement des questions de recherches de mon projet doctoral, en les ancrant dans une enquête de terrain multi-située (Le Caire et Alexandrie) » Gehad Elgendy
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Sofia Stimmatini est doctorante en anthropologie à l’Université Libre de Bruxelles, au LAMC (Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains). Sa thèse, Les disparitions par migration. Une ethnographie au Maroc, porte sur les expériences d’absence dans la configuration de la disparition, à savoir quand les proches d’une personne migrante ne connaissent pas son sort. Les objectifs de ce projet sont d’une part, d’investiguer comment les familles se réorganisent aux niveaux intime, social et politique, face à l’absence provoquée par la disparition et, d’autre part, de comprendre comment cette réorganisation familiale affecte la recherche des disparus, en essayent de comprendre quel est le rôle des familles et comment elles se mobilisent afin de retrouver ces individus, ou tout au moins des nouvelles. Sofia partira cette année 2022 sur le terrain, au Nord du Maroc. Sofia Stimmatini
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Sofia Stimmatini est doctorante en anthropologie à l’Université Libre de Bruxelles, au LAMC (Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains). Sa thèse, Les disparitions par migration. Une ethnographie au Maroc, porte sur les expériences d’absence dans la configuration de la disparition, à savoir quand les proches d’une personne migrante ne connaissent pas son sort. Les objectifs de ce projet sont d’une part, d’investiguer comment les familles se réorganisent aux niveaux intime, social et politique, face à l’absence provoquée par la disparition et, d’autre part, de comprendre comment cette réorganisation familiale affecte la recherche des disparus, en essayent de comprendre quel est le rôle des familles et comment elles se mobilisent afin de retrouver ces individus, ou tout au moins des nouvelles. Sofia partira cette année 2022 sur le terrain, au Nord du Maroc. Sofia Stimmatini
Sofia Stimmatini est doctorante en anthropologie à l’Université Libre de Bruxelles, au LAMC (Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains). Sa thèse, Les disparitions par migration. Une ethnographie au Maroc, porte sur les expériences d’absence dans la configuration de la disparition, à savoir quand les proches d’une personne migrante ne connaissent pas son sort. Les objectifs de ce projet sont d’une part, d’investiguer comment les familles se réorganisent aux niveaux intime, social et politique, face à l’absence provoquée par la disparition et, d’autre part, de comprendre comment cette réorganisation familiale affecte la recherche des disparus, en essayent de comprendre quel est le rôle des familles et comment elles se mobilisent afin de retrouver ces individus, ou tout au moins des nouvelles. Sofia partira cette année 2022 sur le terrain, au Nord du Maroc. Sofia Stimmatini
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“Je suis Allah-Kauis Neneck, doctorant en 2ème année de sociologie à l’Université de Paris et au Centre Population et Développement (CEPED). J’ai 37 ans et je suis originaire du Tchad. Le sujet de ma thèse est : Etat, radicalisation et gouvernance sécuritaire aux abords du lac Tchad. Ce sujet entend appréhender et comprendre, suivant une démarche anthropologique, les enjeux qui sous-tendent la mobilisation d’acteurs civils dans la lutte anti-terroriste. Je souhaite étudier les interactions entre les agents publics chargés du maintien de l’ordre et les membres des groupes d’autodéfense appelés aux abords du lac Tchad « comités de vigilance ». Mon terrain se situe dans la province du Lac Tchad, une zone où évoluent les insurgés djihadistes nigérians connu sous le nom de Boko Haram. » Allah Kauis Neneck
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“Je suis Allah-Kauis Neneck, doctorant en 2ème année de sociologie à l’Université de Paris et au Centre Population et Développement (CEPED). J’ai 37 ans et je suis originaire du Tchad. Le sujet de ma thèse est : Etat, radicalisation et gouvernance sécuritaire aux abords du lac Tchad. Ce sujet entend appréhender et comprendre, suivant une démarche anthropologique, les enjeux qui sous-tendent la mobilisation d’acteurs civils dans la lutte anti-terroriste. Je souhaite étudier les interactions entre les agents publics chargés du maintien de l’ordre et les membres des groupes d’autodéfense appelés aux abords du lac Tchad « comités de vigilance ». Mon terrain se situe dans la province du Lac Tchad, une zone où évoluent les insurgés djihadistes nigérians connu sous le nom de Boko Haram. » Allah Kauis Neneck
“Je suis Allah-Kauis Neneck, doctorant en 2ème année de sociologie à l’Université de Paris et au Centre Population et Développement (CEPED). J’ai 37 ans et je suis originaire du Tchad. Le sujet de ma thèse est : Etat, radicalisation et gouvernance sécuritaire aux abords du lac Tchad. Ce sujet entend appréhender et comprendre, suivant une démarche anthropologique, les enjeux qui sous-tendent la mobilisation d’acteurs civils dans la lutte anti-terroriste. Je souhaite étudier les interactions entre les agents publics chargés du maintien de l’ordre et les membres des groupes d’autodéfense appelés aux abords du lac Tchad « comités de vigilance ». Mon terrain se situe dans la province du Lac Tchad, une zone où évoluent les insurgés djihadistes nigérians connu sous le nom de Boko Haram. » Allah Kauis Neneck
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Riddhi Pandey est doctorante en première année au Département d’anthropologie et de sociologie de l’Institut universitaire de Genève. Ses intérêts de recherche comprennent l’anthropologie visuelle, la culture matérielle et l’écriture ethnographique créative. Riddhi mène une enquête anthropologique sur des récits d’incarcération produits par des personnes incarcérées dans des prisons en Inde. Dans ses recherches, elle étudie les productions artistiques et écrites dans les prisons, ainsi que les récits oraux d’expériences carcérales. Elle est également rédactrice en chef de la section Member Voices du site Web de la Society for Cultural Anthropology. Riddhi Pandey
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Riddhi Pandey est doctorante en première année au Département d’anthropologie et de sociologie de l’Institut universitaire de Genève. Ses intérêts de recherche comprennent l’anthropologie visuelle, la culture matérielle et l’écriture ethnographique créative. Riddhi mène une enquête anthropologique sur des récits d’incarcération produits par des personnes incarcérées dans des prisons en Inde. Dans ses recherches, elle étudie les productions artistiques et écrites dans les prisons, ainsi que les récits oraux d’expériences carcérales. Elle est également rédactrice en chef de la section Member Voices du site Web de la Society for Cultural Anthropology. Riddhi Pandey
Riddhi Pandey est doctorante en première année au Département d’anthropologie et de sociologie de l’Institut universitaire de Genève. Ses intérêts de recherche comprennent l’anthropologie visuelle, la culture matérielle et l’écriture ethnographique créative. Riddhi mène une enquête anthropologique sur des récits d’incarcération produits par des personnes incarcérées dans des prisons en Inde. Dans ses recherches, elle étudie les productions artistiques et écrites dans les prisons, ainsi que les récits oraux d’expériences carcérales. Elle est également rédactrice en chef de la section Member Voices du site Web de la Society for Cultural Anthropology. Riddhi Pandey
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Historical studies link presence of Black citizens in North Africa with slavery; migration scholars link increasing presence of Sub-Saharan African migrants to externalization of European borders. Yet, how has the presence of these two populations shaped today’s constructions of race in North Africa? I address this gap in my dissertation through study of Blackness in “Arab” Tunisia. More specifically, I study how race becomes a border dividing and categorizing populations as “national” versus “foreign” in a society that sees itself as ethnically and racially homogenous. I examine two linked processes: first, the racialization of both darker- skinned Tunisians and Sub-Saharan migrants as ‘Black’, and, second, the negotiation and contestation of this racialization by the ‘Black’ populations. I employ a multi-sited multi-method research design (interviews and observation) to understand micro-narratives and macro-discourses that place dark-skinned Tunisians and Sub-Saharan Africans in racial category of ‘Black.’ SHREYA PARIKH
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Historical studies link presence of Black citizens in North Africa with slavery; migration scholars link increasing presence of Sub-Saharan African migrants to externalization of European borders. Yet, how has the presence of these two populations shaped today’s constructions of race in North Africa? I address this gap in my dissertation through study of Blackness in “Arab” Tunisia. More specifically, I study how race becomes a border dividing and categorizing populations as “national” versus “foreign” in a society that sees itself as ethnically and racially homogenous. I examine two linked processes: first, the racialization of both darker- skinned Tunisians and Sub-Saharan migrants as ‘Black’, and, second, the negotiation and contestation of this racialization by the ‘Black’ populations. I employ a multi-sited multi-method research design (interviews and observation) to understand micro-narratives and macro-discourses that place dark-skinned Tunisians and Sub-Saharan Africans in racial category of ‘Black.’ SHREYA PARIKH
Historical studies link presence of Black citizens in North Africa with slavery; migration scholars link increasing presence of Sub-Saharan African migrants to externalization of European borders. Yet, how has the presence of these two populations shaped today’s constructions of race in North Africa? I address this gap in my dissertation through study of Blackness in “Arab” Tunisia. More specifically, I study how race becomes a border dividing and categorizing populations as “national” versus “foreign” in a society that sees itself as ethnically and racially homogenous. I examine two linked processes: first, the racialization of both darker- skinned Tunisians and Sub-Saharan migrants as ‘Black’, and, second, the negotiation and contestation of this racialization by the ‘Black’ populations. I employ a multi-sited multi-method research design (interviews and observation) to understand micro-narratives and macro-discourses that place dark-skinned Tunisians and Sub-Saharan Africans in racial category of ‘Black.’ SHREYA PARIKH
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Barbara Gigi est doctorante en deuxième année à l’EHESS au CMH. Dans le cadre de son travail de master, elle a effectué un long terrain en Sicile occidentale sur les migrations entre la Sicile et les Etats-Unis. Son projet de recherche de doctorat actuel concerne les histoires de famille et les liens de parenté auprès des communautés diasporiques d’italo-américains sur la cote Est des Etats-Unis et notamment dans la ville de New York. A travers ce prisme de recherche, elle souhaite étudier la mise en récit de l’Histoire de la nation italienne et aussi les implications que les catégories de race et de criminalité organisée ont eu et ont encore aujourd’hui sur les populations du Sud de la péninsule et sur les individus et leur perception de leur réalité meme. Les données de terrain de sa recherche en cours dérivent aussi de son activité en tant que coordinatrice de voyage pour un tour opérateur américain et de son contact avec des touristes italo-américains revenant en Italie à la recherche de leurs origines. Dans sa vie elle voyage et lit. BARBARA GIGI
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Barbara Gigi est doctorante en deuxième année à l’EHESS au CMH. Dans le cadre de son travail de master, elle a effectué un long terrain en Sicile occidentale sur les migrations entre la Sicile et les Etats-Unis. Son projet de recherche de doctorat actuel concerne les histoires de famille et les liens de parenté auprès des communautés diasporiques d’italo-américains sur la cote Est des Etats-Unis et notamment dans la ville de New York. A travers ce prisme de recherche, elle souhaite étudier la mise en récit de l’Histoire de la nation italienne et aussi les implications que les catégories de race et de criminalité organisée ont eu et ont encore aujourd’hui sur les populations du Sud de la péninsule et sur les individus et leur perception de leur réalité meme. Les données de terrain de sa recherche en cours dérivent aussi de son activité en tant que coordinatrice de voyage pour un tour opérateur américain et de son contact avec des touristes italo-américains revenant en Italie à la recherche de leurs origines. Dans sa vie elle voyage et lit. BARBARA GIGI
Barbara Gigi est doctorante en deuxième année à l’EHESS au CMH. Dans le cadre de son travail de master, elle a effectué un long terrain en Sicile occidentale sur les migrations entre la Sicile et les Etats-Unis. Son projet de recherche de doctorat actuel concerne les histoires de famille et les liens de parenté auprès des communautés diasporiques d’italo-américains sur la cote Est des Etats-Unis et notamment dans la ville de New York. A travers ce prisme de recherche, elle souhaite étudier la mise en récit de l’Histoire de la nation italienne et aussi les implications que les catégories de race et de criminalité organisée ont eu et ont encore aujourd’hui sur les populations du Sud de la péninsule et sur les individus et leur perception de leur réalité meme. Les données de terrain de sa recherche en cours dérivent aussi de son activité en tant que coordinatrice de voyage pour un tour opérateur américain et de son contact avec des touristes italo-américains revenant en Italie à la recherche de leurs origines. Dans sa vie elle voyage et lit. BARBARA GIGI
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Après une licence de science politique et relations internationales à l’Université d’Istanbul et un master spécialisé sur l’Union Européenne et ses politiques de voisinage (PEV), j’ai débuté mon doctorat à l’Université de Lyon. Intéressé depuis plusieurs années par la question des régimes politiques et des formes de démocratie, je me suis orienté vers le sujet des dispositifs participatifs au niveau européen et des politiques de participation en Turquie dans mes mémoires de master puis dans ma thèse. Dans mon projet doctoral, j’aborde la question des usages des politiques et dispositifs participatifs dans des processus de légitimation/délégitimation ou de politisation/dépolitisation par différents acteurs politiques (gouvernements, organisations de la société civile, les citoyens, mouvements sociaux), par différents partis politiques et idéologies et à différents niveaux (local et central) en Turquie. Ainsi, mon intention est d’interroger les rapports politiques entre ces acteurs via ces dispositifs dans un contexte hybride en Turquie. Dans cette recherche, je m’intéresse notamment aux dernières années de la Turquie, notamment la période après 2019, durant laquelle la Turquie a connu un changement politique lors des élections locales avec la victoire de l’opposition dans les grandes métropoles telles que Istanbul ou Ankara. Même si certains dispositifs étaient préexistants dans les politiques locales et centrales, je pense que ce changement électoral a apporté un nouveau souffle à la politique turque. Depuis 2019, les acteurs politiques et administratifs s’intéressent davantage aux politiques participatives, aux dispositifs participatifs (comme les budgets participatifs, les conseils citoyens, le planning participatif etc.). De plus, ces nouvelles politiques apportent des opportunités, difficultés, conflits aux mouvements sociaux, aux organisations de la société civile, mais aussi aux politiciens ou aux bureaucrates. Ce changement politique que nous pouvons qualifier de ‘retour de la participation” m’a également offert l’opportunité de participer à la création d’outils participatifs et à la mise en œuvre de ces derniers au cours de ma recherche de terrain. Ma recherche implique de participer aux réunions publiques, forums, ateliers avec les jeunes, enfants, adultes ainsi que la participation aux manifestations, rassemblements politiques, conférences et congrès. Je réalise mes observations participantes pendant ces évènements, ainsi que des entretiens. NECATI GUMUS
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Après une licence de science politique et relations internationales à l’Université d’Istanbul et un master spécialisé sur l’Union Européenne et ses politiques de voisinage (PEV), j’ai débuté mon doctorat à l’Université de Lyon. Intéressé depuis plusieurs années par la question des régimes politiques et des formes de démocratie, je me suis orienté vers le sujet des dispositifs participatifs au niveau européen et des politiques de participation en Turquie dans mes mémoires de master puis dans ma thèse. Dans mon projet doctoral, j’aborde la question des usages des politiques et dispositifs participatifs dans des processus de légitimation/délégitimation ou de politisation/dépolitisation par différents acteurs politiques (gouvernements, organisations de la société civile, les citoyens, mouvements sociaux), par différents partis politiques et idéologies et à différents niveaux (local et central) en Turquie. Ainsi, mon intention est d’interroger les rapports politiques entre ces acteurs via ces dispositifs dans un contexte hybride en Turquie. Dans cette recherche, je m’intéresse notamment aux dernières années de la Turquie, notamment la période après 2019, durant laquelle la Turquie a connu un changement politique lors des élections locales avec la victoire de l’opposition dans les grandes métropoles telles que Istanbul ou Ankara. Même si certains dispositifs étaient préexistants dans les politiques locales et centrales, je pense que ce changement électoral a apporté un nouveau souffle à la politique turque. Depuis 2019, les acteurs politiques et administratifs s’intéressent davantage aux politiques participatives, aux dispositifs participatifs (comme les budgets participatifs, les conseils citoyens, le planning participatif etc.). De plus, ces nouvelles politiques apportent des opportunités, difficultés, conflits aux mouvements sociaux, aux organisations de la société civile, mais aussi aux politiciens ou aux bureaucrates. Ce changement politique que nous pouvons qualifier de ‘retour de la participation” m’a également offert l’opportunité de participer à la création d’outils participatifs et à la mise en œuvre de ces derniers au cours de ma recherche de terrain. Ma recherche implique de participer aux réunions publiques, forums, ateliers avec les jeunes, enfants, adultes ainsi que la participation aux manifestations, rassemblements politiques, conférences et congrès. Je réalise mes observations participantes pendant ces évènements, ainsi que des entretiens. NECATI GUMUS
Après une licence de science politique et relations internationales à l’Université d’Istanbul et un master spécialisé sur l’Union Européenne et ses politiques de voisinage (PEV), j’ai débuté mon doctorat à l’Université de Lyon. Intéressé depuis plusieurs années par la question des régimes politiques et des formes de démocratie, je me suis orienté vers le sujet des dispositifs participatifs au niveau européen et des politiques de participation en Turquie dans mes mémoires de master puis dans ma thèse. Dans mon projet doctoral, j’aborde la question des usages des politiques et dispositifs participatifs dans des processus de légitimation/délégitimation ou de politisation/dépolitisation par différents acteurs politiques (gouvernements, organisations de la société civile, les citoyens, mouvements sociaux), par différents partis politiques et idéologies et à différents niveaux (local et central) en Turquie. Ainsi, mon intention est d’interroger les rapports politiques entre ces acteurs via ces dispositifs dans un contexte hybride en Turquie. Dans cette recherche, je m’intéresse notamment aux dernières années de la Turquie, notamment la période après 2019, durant laquelle la Turquie a connu un changement politique lors des élections locales avec la victoire de l’opposition dans les grandes métropoles telles que Istanbul ou Ankara. Même si certains dispositifs étaient préexistants dans les politiques locales et centrales, je pense que ce changement électoral a apporté un nouveau souffle à la politique turque. Depuis 2019, les acteurs politiques et administratifs s’intéressent davantage aux politiques participatives, aux dispositifs participatifs (comme les budgets participatifs, les conseils citoyens, le planning participatif etc.). De plus, ces nouvelles politiques apportent des opportunités, difficultés, conflits aux mouvements sociaux, aux organisations de la société civile, mais aussi aux politiciens ou aux bureaucrates. Ce changement politique que nous pouvons qualifier de ‘retour de la participation” m’a également offert l’opportunité de participer à la création d’outils participatifs et à la mise en œuvre de ces derniers au cours de ma recherche de terrain. Ma recherche implique de participer aux réunions publiques, forums, ateliers avec les jeunes, enfants, adultes ainsi que la participation aux manifestations, rassemblements politiques, conférences et congrès. Je réalise mes observations participantes pendant ces évènements, ainsi que des entretiens. NECATI GUMUS
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Originaire du Luxembourg, j’ai fait mes premiers pas en anthropologie et sociologie à l’Université Libre de Bruxelles. J’ai pu approfondir mon intérêt pour l’anthropologie au Canada, à l’Université de Laval, lors d’un Erasmus d’un an. J’ai ensuite décidé de continuer sur la même voie en intégrant l’Université de Nanterre à Paris pour un master. L’étude de l’anthropologie ainsi que sa pratique ont pour moi été révélatrices. La découverte du terrain, l’observation participante et plus simplement l’approche anthropologique comme moyen de décrire le monde qui nous entoure et le comprendre en le décryptant sans jugement sont des éléments qu’il me paraît, pour la suite, important de transmettre. Ils sont en effet à même de lever des ambiguïtés voire des incompréhensions auxquelles nous faisons face quotidiennement. Aujourd’hui en troisième année de thèse, je m’intéresse plus particulièrement aux pratiques sociales et économiques qui se jouent dans l’espace transfrontalier entre l’Inde et le Bangladesh. La frontière moderne entre l’Inde et le Bangladesh est l’objet d’une histoire qui a commencé il y a bien longtemps. Une histoire qui s’achève avec la construction d’une barrière tout le long du Bangladesh. Une voire deux rangées de barbelés qui protège soi-disant l’Inde de l’immigration clandestine, du trafic illégal ainsi que des entrées islamistes. Mon terrain se déroule au « séjour des nuages » : le Meghalaya. Un État du nord-est de l’Inde peuplé en grande partie par les Khasi considérés comme « Scheduled Tribe » (tribu répertoriée) par les autorités indiennes et qui forment une société matrilinéaire et chrétienne. Pendant mon terrain de master, j’ai pu constater que la frontière générait un espace transfrontalier animé par des pratiques et des échanges sociaux et économiques intenses à travers le trafic illégal de bovins, mais également à travers des marchés à la fois formels et informels. En partant du postulat selon lequel la barrière est un dispositif qui figure l’autorité publique de l’État fédéral indien, la problématique de ma thèse aura pour finalité de déterminer en quoi l’objet-mur a reconfiguré la société au sein de l’espace transfrontalier. Du mode de construction au mode de vie, il s’agira d’étudier les interférences que la barrière produit et induit chez les Khasi, qui vivent de part et d’autre de la frontière, mais aussi chez le reste de la population frontalière. MAURANE HILLION
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Originaire du Luxembourg, j’ai fait mes premiers pas en anthropologie et sociologie à l’Université Libre de Bruxelles. J’ai pu approfondir mon intérêt pour l’anthropologie au Canada, à l’Université de Laval, lors d’un Erasmus d’un an. J’ai ensuite décidé de continuer sur la même voie en intégrant l’Université de Nanterre à Paris pour un master. L’étude de l’anthropologie ainsi que sa pratique ont pour moi été révélatrices. La découverte du terrain, l’observation participante et plus simplement l’approche anthropologique comme moyen de décrire le monde qui nous entoure et le comprendre en le décryptant sans jugement sont des éléments qu’il me paraît, pour la suite, important de transmettre. Ils sont en effet à même de lever des ambiguïtés voire des incompréhensions auxquelles nous faisons face quotidiennement. Aujourd’hui en troisième année de thèse, je m’intéresse plus particulièrement aux pratiques sociales et économiques qui se jouent dans l’espace transfrontalier entre l’Inde et le Bangladesh. La frontière moderne entre l’Inde et le Bangladesh est l’objet d’une histoire qui a commencé il y a bien longtemps. Une histoire qui s’achève avec la construction d’une barrière tout le long du Bangladesh. Une voire deux rangées de barbelés qui protège soi-disant l’Inde de l’immigration clandestine, du trafic illégal ainsi que des entrées islamistes. Mon terrain se déroule au « séjour des nuages » : le Meghalaya. Un État du nord-est de l’Inde peuplé en grande partie par les Khasi considérés comme « Scheduled Tribe » (tribu répertoriée) par les autorités indiennes et qui forment une société matrilinéaire et chrétienne. Pendant mon terrain de master, j’ai pu constater que la frontière générait un espace transfrontalier animé par des pratiques et des échanges sociaux et économiques intenses à travers le trafic illégal de bovins, mais également à travers des marchés à la fois formels et informels. En partant du postulat selon lequel la barrière est un dispositif qui figure l’autorité publique de l’État fédéral indien, la problématique de ma thèse aura pour finalité de déterminer en quoi l’objet-mur a reconfiguré la société au sein de l’espace transfrontalier. Du mode de construction au mode de vie, il s’agira d’étudier les interférences que la barrière produit et induit chez les Khasi, qui vivent de part et d’autre de la frontière, mais aussi chez le reste de la population frontalière. MAURANE HILLION
Originaire du Luxembourg, j’ai fait mes premiers pas en anthropologie et sociologie à l’Université Libre de Bruxelles. J’ai pu approfondir mon intérêt pour l’anthropologie au Canada, à l’Université de Laval, lors d’un Erasmus d’un an. J’ai ensuite décidé de continuer sur la même voie en intégrant l’Université de Nanterre à Paris pour un master. L’étude de l’anthropologie ainsi que sa pratique ont pour moi été révélatrices. La découverte du terrain, l’observation participante et plus simplement l’approche anthropologique comme moyen de décrire le monde qui nous entoure et le comprendre en le décryptant sans jugement sont des éléments qu’il me paraît, pour la suite, important de transmettre. Ils sont en effet à même de lever des ambiguïtés voire des incompréhensions auxquelles nous faisons face quotidiennement. Aujourd’hui en troisième année de thèse, je m’intéresse plus particulièrement aux pratiques sociales et économiques qui se jouent dans l’espace transfrontalier entre l’Inde et le Bangladesh. La frontière moderne entre l’Inde et le Bangladesh est l’objet d’une histoire qui a commencé il y a bien longtemps. Une histoire qui s’achève avec la construction d’une barrière tout le long du Bangladesh. Une voire deux rangées de barbelés qui protège soi-disant l’Inde de l’immigration clandestine, du trafic illégal ainsi que des entrées islamistes. Mon terrain se déroule au « séjour des nuages » : le Meghalaya. Un État du nord-est de l’Inde peuplé en grande partie par les Khasi considérés comme « Scheduled Tribe » (tribu répertoriée) par les autorités indiennes et qui forment une société matrilinéaire et chrétienne. Pendant mon terrain de master, j’ai pu constater que la frontière générait un espace transfrontalier animé par des pratiques et des échanges sociaux et économiques intenses à travers le trafic illégal de bovins, mais également à travers des marchés à la fois formels et informels. En partant du postulat selon lequel la barrière est un dispositif qui figure l’autorité publique de l’État fédéral indien, la problématique de ma thèse aura pour finalité de déterminer en quoi l’objet-mur a reconfiguré la société au sein de l’espace transfrontalier. Du mode de construction au mode de vie, il s’agira d’étudier les interférences que la barrière produit et induit chez les Khasi, qui vivent de part et d’autre de la frontière, mais aussi chez le reste de la population frontalière. MAURANE HILLION