Depuis la fin du conflit nord-irlandais en 1998, les anciens combattants de l’IRA sont devenus centraux au sein des réseaux politiques et associatifs républicains. Une génération particulière de militants a pris appui sur le prestige lié à son engagement pour poursuivre la lutte à travers des organisations conventionnelles intégrées au jeu démocratique. Aujourd’hui, ces vétérans sont confrontés à un dilemme : poursuivre la lutte mais en supporter le coût ou l’abandonner au profit de plus jeunes générations, en acceptant d’être relégué à des figures du passé. Cet article revient sur la position particulière qu’occupent ces vétérans, centrale, jouant un rôle clé dans le (non) retour de la violence en Irlande dans le contexte du Brexit.
Le conflit nord-irlandais débute en 1969 après la campagne de la Northern Ireland Civil Rights Association, revendiquant l’obtention de droits civiques pour les catholiques, et se termine en 1998 avec la signature des Accords du Vendredi Saint. Depuis la fin du conflit, qui s’est soldé par un bilan d’environ 3 500 morts civils et militaires1, la restructuration de la police nord-irlandaise en 2001 et le départ de l’armée britannique en 2007 ont permis de diminuer la répression exercée par l’Etat. De même, la dissolution des organisations paramilitaires a considérablement atténué le niveau de violence armée au point qu’elle n’est revendiquée que par les « dissidents » républicains rejetant les accords de paix.
Dans ce contexte de détente, la majorité du camp républicain a été intégrée au jeu démocratique à travers le Sinn Fein2, un parti républicain proche de l’Irish Republican Army (IRA), cette dernière s’étant auto-dissoute en 2005. Le 10 février 2018, Gerry Adams, figure emblématique du conflit nord-irlandais et des négociations ayant mis fin à la lutte armée, a quitté la présidence du Sinn Fein pour laisser sa place à Mary Lou McDonald. Avec cette passation le parti entend affirmer son attachement aux méthodes pacifiques et au renouvellement générationnel de ses membres dans la perspective d’améliorer sa position politique. En effet, le Sinn Fein est la seconde force politique en nombre d’élus en Irlande du Nord où il siégeait au gouvernement jusqu’en mars 20173. Le parti cherche à obtenir un statut équivalent en Irlande du Sud où il représente la troisième force politique en nombre d’élus.
Néanmoins, le maintien des vétérans de l’IRA au sein des réseaux républicains, notamment des partis politiques et de la société nord-irlandaise, montre que le lien avec l’IRA n’est pas rompu. Ceci ceci invite à s’intéresser aux transformations du militantisme des anciens combattants et à leur reconversion dans une société nord-irlandaise au sein de laquelle subsistent des tensions identitaires entre unionistes et nationalistes. Rappelons que les unionistes, favorables au maintien de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni, se considèrent comme britanniques et sont majoritairement protestants. Les nationalistes quant à eux se considèrent irlandais, ils sont majoritairement catholiques et républicains, c’est-à-dire en faveur d’une République Irlandaise réunifiée et sans présence britannique.
Dans ce contexte, le terme de vétéran recoupe une large catégorie d’acteurs distincts selon l’ancrage territorial, le processus de politisation, la période d’engagement, l’expérience de la violence, de la clandestinité, la période et la durée d’incarcération ainsi que les trajectoires de reconversion à la vie civile. Pourtant, parmi les multiples générations ayant intégré l’IRA, celle née dans les années 1950 occupe le devant de la scène depuis le début du conflit4. A la fin du conflit, elle utilise son capital symbolique acquis au cours de la lutte armée et de l’expérience carcérale pour briguer des mandats politiques, investir ou créer des associations œuvrant pour la paix et la justice restauratrice.
Centrale au sein des réseaux républicains, cette génération est partagée entre le désir de poursuivre la lutte pour l’indépendance et celle de laisser place à des militants issus des générations post-conflit ayant aujourd’hui entre 15 et 25 ans. Ces anciens militants de l’IRA tentent de prolonger leur militantisme au sein des appareils partisans, tout en étant tiraillés entre le jeu identitaire nord-irlandais, l’héritage de la guerre et la réintégration à la vie civile. Cet article propose de documenter cette tension et ce processus en montrant dans un premier temps comment les vétérans cherchent à assurer une continuité de leur action au niveau territorial quitte à devenir « prisonniers » du conflit, puis dans un second temps nous verrons que le fonctionnement des organisations centré autour des figures vétérans permettent à ces derniers d’assurer une transmission de la lutte nationaliste.
Des réseaux républicains conventionnels structurés par les vétérans
Depuis la fin du conflit, la majorité des vétérans de l’IRA désirant poursuivre la lutte convertissent leurs ressources révolutionnaires en s’impliquant dans des organisations intégrées au jeu démocratique. Suite à leur libération entre 1998 et 2000 en accord avec les dispositions de l’Accord du Vendredi Saint, ils ont fondé ou sont devenus membres de partis politiques, de diverses associations de quartiers, culturelles, d’anciens combattants, d’aide à la réinsertion, de victimes du conflit, etc. Au sein de ces divers groupes, ils occupent l’ensemble des échelons de la hiérarchie, du militant de base aux postes de directions.
Appartenant à un même et large réseau informel (conventionnel ou dissident), ces diverses organisations coopèrent entre elles. Cette coopération est renforcée par le fait que les associations gravitent autour des partis politiques. Elle l’est aussi car certains anciens combattants appartiennent à plusieurs groupes et utilisent des réseaux établis en prison. Ils sont ainsi très visibles sur la scène politique, ce qui renforce la perception qu’ils ont d’eux-mêmes, comme en témoigne un vétéran de l’IRA: « les anciens prisonniers sont partout ». Ils assurent en effet un maillage très serré du territoire républicain autant d’un point de vue politique et économique que social et culturel.
Ces nouvelles organisations permettent donc aux vétérans de continuer à militer tout en se positionnant à l’intérieur du champ politique républicain, particulièrement via le Sinn Féin, rejoint par de nombreux anciens militants de l’IRA et à travers l’élection d’une partie d’entre eux à des fonctions politiques. Ce parti revendique les monopoles de la représentation républicaine, de la poursuite du processus de paix, de l’héritage de l’IRA et du combat pour l’indépendance. D’autres militants radicaux, comme ceux de Saoradh5, un parti d’extrême gauche qui accorde un soutien implicite à la poursuite de la lutte armée6, revendiquent la représentation d’un « vrai » républicanisme. Ils critiquent les compromissions avec le gouvernement britannique opérées selon eux par les vétérans ayant rejoint le Sinn Fein à la fin du conflit.
Ce statut spécifique au sein des réseaux militants concerne quasi-exclusivement les vétérans les plus âgés, c’est-à-dire la génération entrée dans l’IRA dans les années 1970. À l’issue du conflit, ce sont eux qui ont acquis un statut prestigieux accompagné d’un fort capital symbolique en raison de leur engagement dans les principaux moments marquants de l’histoire du républicanisme irlandais. Au contraire, les vétérans plus jeunes issus des générations qui se sont engagés dans les années 1980 ou 1990 n’ont pas encore transformé leurs expériences du conflit et/ou de la prison en ressources politiques. A la différence de leurs aînés ils ne peuvent pas capitaliser sur la participation à un événement marquant pour rehausser leur prestige. En intégrant les partis ou associations, les militants de la génération des années 1970 s’assurent de pouvoir pérenniser leur situation ou du moins de minimiser les coûts provoqués par la transition. Pour les militants des générations suivantes, ce processus est plus difficile à mettre en œuvre.
Le lourd poids du passé : sortir du statut d’ancien prisonnier
En cherchant à se maintenir au sein du jeu politique et identitaire nord-irlandais, les vétérans se retrouvent pris dans un processus personnel paradoxal. Tout en voulant s’extraire du statut d’ancien prisonnier qu’ils estiment pesant, la mémoire du conflit est sans cesse réactivée par des anecdotes et faits marquants de leurs engagements et/ou incarcérations. Cette situation provoque des difficultés personnelles à opérer une transition du conflit vers des sujets triviaux :
« Au mariage de Seamus, il n’y avait que des anciens prisonniers autour de la table. Ils parlaient tous du passé, de la guerre. À un moment, j’en ai eu marre et je me suis écrié : « mais putain les gars, est-ce quelqu’un peut me parler de quelque chose d’autre ? La vie, c’est cool, l’amour c’est top, le sexe c’est fun ! On pourrait changer de sujet ? »7
Peu enclins à évoquer leurs propres souffrances, les anciens militants préfèrent mentionner vaguement les problèmes que certains de leurs camarades rencontrent. Sur 60 enquêtés, seuls deux ont déclaré qu’ils souffraient de la transition et étaient atteint du stress post-traumatique. Pourtant, lorsqu’elle est exprimée, cette souffrance révèle toute la brutalité de la situation : « Quand je suis rentré chez moi après la prison, je me suis sentis comme un étranger au sein de ma propre communauté. »8
Les militants dissimulent ce coût induit par la transition, mais les femmes d’anciens détenus ou les associations permettent d’accéder à cette dimension du post-conflit. Par exemple, la femme de Sean, un vétéran reconverti en photojournaliste pour un journal républicain, confie que son mari pleure en cachette quotidiennement. Celle de Aodhan, vétéran élu député, le décrit comme toujours emprisonné « dans sa tête ». En effet, pendant les années 1970, ces militants incarcérés qui revendiquaient l’obtention du statut de prisonnier politique menaient ce combat par diverses actions qui ont laissé des traces dans le présent. Leur principale action consistait à vivre nus enveloppés dans des couvertures, à refuser de se laver, de se raser, de se couper les cheveux et à recouvrir les murs de leurs cellules avec leurs excréments.
Plusieurs années après leurs libérations, des militants ont vu certaines pathologies, comme l’affection des bronches, se déclarer du fait de ces conditions de détention. Les associations d’aide aux anciens prisonniers identifient les difficultés psychologiques et physiques auxquelles ces derniers sont particulièrement exposés : alcoolisme, toxicomanie, état dépressif et problèmes de santé provoqués par l’incarcération. Ces douloureux spectres du passé créent un décalage entre ces militants et le reste de la population nationaliste : ils sont les héros à respecter d’un passé que l’on souhaite laisser derrière soi9.
De plus, l’État participe de cet enfermement des vétérans dans leur statut à travers un système de discrimination légale et institutionnelle. En effet, avoir un passé de prisonnier politique est un critère légal pour refuser à une personne un emploi, un contrat d’assurance ou l’adoption d’un enfant. En conséquence, la plupart des anciens prisonniers occupent des emplois peu qualifiés, comme par exemple chauffeur de taxis collectifs. Certains vétérans s’estiment être les grands perdants du conflit : alors même qu’ils sont ceux ayant pris les armes et les risques, ils ne bénéficient pas des droits civiques et politiques accordés aux civils républicains. Face à cela, certaines associations militent pour l’obtention de droits, la fin des discriminations ou constituent des cercles de parole entre ex-détenus. Cependant, dans les deux cas, ces organisations participent à l’assignation des militants au statut d’ancien prisonnier.
Encadrer les jeunes militants
La poursuite de leur militantisme permet aux vétérans de l’IRA de cultiver leur image d’acteurs œuvrant pour l’intérêt de la communauté nationaliste. Les membres de celle-ci partagent un imaginaire commun de la lutte, ils connaissent les exploits militaires des héros, les anecdotes portant sur des militants ordinaires, et questionnent les vétérans sur des aspects particuliers du conflit, comme leurs potentiels liens avec Bobby Sands10. Souvent énoncées au détour d’une conversation, ces histoires peuvent être racontées en public de façon méthodique et/ou théâtralisée. Par exemple, la fanfare républicaine Spirit of Freedom à Derry s’entraîne dans le local du Sinn Féin, face aux portraits des 48 militants locaux de l’IRA décédés, accrochés sur les murs11. Des pubs organisent aussi des soirées centrées sur le conflit au cours desquelles des militants sont invités à raconter leurs trajectoires personnelles et des anecdotes concernant leurs camarades. Durant ces soirées, les témoignages sont accompagnés de projections d’images illustrant leurs propos (plan de la prison pour décrire la trajectoire d’une évasion etc.) et d’interludes musicaux composés de chants républicains12.
Chez les jeunes nationalistes d’Irlande du Nord, il existe un imaginaire fantasmé de la lutte politique à travers une glorification de la lutte armée. Celui-ci transparaît lors de certains événements, comme des concerts nationalistes où le public scande « IRA ». Dans un contexte où la plupart des anciens combattants sont peu enclins à évoquer cette partie de leur vie, y compris à leurs enfants, et où le conflit n’est pas encore inscrit dans les programmes scolaires, les partis politiques offrent aux jeunes militants les clés pour analyser le conflit.
Les partis politiques prennent en charge l’éducation en les mettant en contact avec d’anciens militants et en leur dispensant des cours comprenant des visites des lieux historiques. Intégrer un réseau républicain permet alors aux jeunes militants d’approfondir leur connaissance de l’histoire du républicanisme et d’affiner leur conscience politique. En retour, les anciens militants qui témoignent reçoivent deux rétributions de la part du parti. En premier lieu, le parti les créditent officiellement de la figure prestigieuse d’ancien prisonnier, ils accèdent ainsi à une certaine position sociale. En deuxième lieu, ils reçoivent une certaine forme de protection collective et de solidarités lors des poursuites judiciaires ou critiques publiques pouvant éventuellement survenir.
Outre l’histoire de la lutte, les vétérans cherchent à transmettre une conscience politique au sein de leurs divers réseaux. Par exemple, le manager de la fanfare Jim O’Neill et Robert Allesop, proche du Sinn Fein, affirme qu’il se sert du militantisme centré autour de la commémoration que propose les fanfares pour détourner les jeunes de l’attraction exercée par les organisations dissidentes. À travers un usage politique de la musique, il tente d’orienter les autres militants vers une intégration au jeu politique légal. À l’inverse, Eoin, un vétéran de l’Irish National Liberation Army et aujourd’hui militant de l’Irish Republican Socialist Party, encourage les jeunes militants du parti à cultiver une sorte de marginalité politique en recourant à des modes d’actions illégaux. Cette transmission peut également prendre des formes variées en orientant des jeunes militants sur leurs choix de carrière concordant avec les visées stratégiques du mouvement. Par exemple, Paddy est un jeune du Sinn Féin souhaitant entreprendre des études de droit pour devenir avocat depuis qu’un leader charismatique lui a déclaré que la communauté nationaliste manquait d’avocats13.
Une division générationnelle du travail militant
Parallèlement à cette transmission, les vétérans se servent des réseaux républicains pour transmettre des pratiques et mener des actions conjointes avec les plus jeunes : fanfares militantes, distribution de tracts, manifestations ou installation de pancartes. La transmission passe également par un renouvellement générationnel des élus, plusieurs vétérans élus du Sinn Féin abandonnent peu à peu leurs mandats politiques pour laisser place à de plus jeunes militants. Ce renouvellement concerne principalement des mandats à forte visibilité comme ceux de leaders du Sinn Féin en Irlande du Nord ou de députés nord-irlandais.
Il existe une certaine division générationnelle du travail militant, certaines tâches sont dévolues, de manière informelle, à une tranche d’âge. Les vétérans ont un militantisme focalisé sur le conflit et mènent des actions symboliques comme la poursuite d’opérations de vigilantisme urbain à certaines dates précises marquées par un regain des tensions identitaires, comme par exemple le 11 juillet quand les unionistes mettent le feu à des bûchers géants. De la même manière les vétérans sont majoritaires lors des commémorations d’événements ou de martyrs du conflit.
Quant aux jeunes militants, ils se chargent plutôt de nouvelles campagnes comme l’annulation de la taxation sur l’eau en Irlande du Sud ou l’inscription de l’irlandais comme langue co-officielle en Irlande du Nord. Ils prennent également en charge la défense du quartier contre toute incursion policière à travers la pratique de l’émeute. Dans ce cas, le vétéran est un spectateur de l’affrontement entre les jeunes du quartier et la police. Ce phénomène est une occasion pour les vétérans membres d’organisations conventionnelles de condamner cette forme d’engagement violent, alors qu’ils la pratiquaient au même âge, tandis que les vétérans sympathisants des dissidents soutiennent et encouragent les plus jeunes à recourir à la violence tout en critiquant l’hypocrisie de leurs homologues membres de réseaux moins radicaux.
Conclusion
En Irlande les anciens combattants tentent de trouver leur place entre un passé qui les défini, un présent qu’ils investissent dans une souffrance souvent tue et un futur qui ne semble pas les concerner. Poursuivre la lutte qu’ils mènent depuis l’adolescence leur apparaît comme une évidence et, dans le même temps, ils expriment la nécessité de se retirer pour laisser la place à une nouvelle génération de militants. Ce paradoxe produit un enfermement toujours plus important dans leur statut d’ancien prisonnier, duquel ils tirent une grande partie de leur légitimité et de leur position sociale, bien que ce statut s’accompagne de nombreuses stigmatisations dans la société irlandaise actuelle. Encadrer les jeunes militants leur semble pourtant la seule façon d’assurer la poursuite de la lutte. Toutefois, les incertitudes liées au Brexit distillent le doute chez ces vieux républicains sur les perspectives d’une réunification de l’île et la crainte d’un retour de la lutte armée par les jeunes militants qu’ils côtoient.
Notes
- Selon les archives nord-irlandaises sur le conflit nord-irlandais consultées le 23/07/2018. ↩︎
- « Nous mêmes » en gaélique irlandais. ↩︎
- Depuis les législatives anticipées du 2 mars 2017, l’Irlande du Nord est sans gouvernement en raison d’un profond désaccord entre le Sinn Féin et le Democratic Unionist Party (DUP). La dirigeante du DUP, Arlene Foster, est accusée de corruption dans une affaire d’attribution de marché public. Le Sinn Féin refuse de prendre part au gouvernement tant qu’elle en sera membre. ↩︎
- Cette génération déçue par l’échec du mouvement des droits civiques, fait l’expérience de la répression et prend part à la lutte armée au début des années 1970 contribuant ainsi à la ré-émergence de l’IRA. Après avoir fait l’expérience de l’internement sans procès, elle s’engage massivement dans les luttes carcérales en faveur de l’obtention du statut de prisonnier politique. ↩︎
- « Liberté » en gaélique irlandais. ↩︎
- Un soutien qui se traduit par un appui aux prisonniers républicains « dissidents » actuels qualifiés de terroristes par l’État central et par des discours menaçants à l’égard de la police. ↩︎
- Entretien avec Padraig, vétéran de l’IRA dans une zone rurale, réalisé à son domicile le 23/04/2018. ↩︎
- Entretien avec Dan, un vétéran de l’IRA de Belfast, réalisé à Belfast le 23/04/2018. ↩︎
- Entretien avec Maureen, militante dans une association d’aide aux anciens prisonniers, réalisé à Belfast le 30/11/2015. ↩︎
- Martyr par excellence de la cause républicaine, Bobby Sands était le leader des 10 détenus républicains morts en grève de la faim en 1981 pour l’obtention du statut de prisonnier politique. ↩︎
- Observation participante avec la Spirit of Freedom Flute Band à Derry le 24/04/2018. ↩︎
- Observation participante à l’Andersonstown Social Club à Belfast le 13/08/2016. ↩︎
- Entretien avec Paddy, membre de Ógra Shinn Féin, réalisé à Belfast le 25/04/2018. ↩︎